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« Quand Cécile » de Philippe Marczewski

Cécile est morte. Suite à un accident d'avion, elle perd la vie à 27 ans. Le héros (qu'on ne nommera jamais) l'a côtoyée pendant ses études et a eu une brève relation avec elle. Très vite, cette disparition le hante : tout ce que Cécile ne pourra plus, les souvenirs étiolés qu'il doit fixer pour que jamais ils ne disparaissent complètement, la blondeur de ses yeux, la culpabilité aussi d'avoir été si intimes mais de la connaître finalement si peu. Quand, par hasard, il croise son double dans la rue, une nouvelle obsession pour cette inconnue le fait peu à peu vaciller. Il se met alors à imaginer toutes les vies que Cécile aurait pu vivre.

Dans une écriture poétique, ultra-sensible, Philippe Marczewski évoque les questions du souvenir, de l'oubli, des regrets et de la mémoire à travers le monologue très intime du narrateur, construit comme un fil de pensées qui ne trouve jamais de point, jamais de fin. Que reste-t-il, finalement, des êtres qu’on a aimés quand ils disparaissent ? Une lecture dont on ressort inévitablement chamboulé et touché.

« L’appartement du dessous » de Florence Herrlemann

Hectorine, une vieille dame centenaire habite un petit immeuble parisien. Lorsqu’une jeune femme, prénommée Sarah, emménage dans l’appartement du dessous, la vieille dame dépose une lettre sur le pas de sa porte. Cette missive sera suivie de beaucoup d'autres.

D'abord sur la réserve, Sarah finit par se laisser prendre au jeu et, bientôt, s'établit entre les deux femmes un échange affectueux, où l'aînée raconte peu à peu tout un pan de sa vie jusqu’à dévoiler un douloureux secret.

Un roman épistolaire insolite, tendre et émouvant.

« Flamboyant crépuscule d’une vieille conformiste » de Emmanuelle Pirotte

Dominique, 81 ans, apprend qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer. Elle décide de ne pas se laisser abattre. Sa décision est prise : dans 3 jours elle mourra ! Débute alors un compte à rebours, un monologue, dans lequel cette bourgeoise trop conformiste – qui se méprise d’avoir trop souvent manqué de courage pour être elle-même – règle ses comptes : parents, mari, enfants, voisins, …tous y passent pour notre plus grand plaisir. Aussi drôle que méchant, aussi tendre qu’émouvant… Bref, parfait !

Dans un style décapant et drôle, Emmanuelle Pirotte nous livre un formidable plaidoyer sur le droit au libre arbitre et nous force à s’interroger sur nos petites mesquineries et nos grandes lâchetés.

« Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud

Gaspard est berger dans les Pyrénées. Anxieux, il prépare ses brebis pour la transhumance et organise minutieusement les prochains mois qu’il va passer dans cette montagne aussi belle que cruelle. L’année précédente, une ourse avait attaqué son troupeau et causé la mort d’une bergère.

Alma est éthologue. Elle étudie le comportement des ours et œuvre pour leur réinsertion dans les Pyrénées. Elle se heurte à l’opposition des insulaires qui ne voient pas d’un très bon œil son retour dans leurs contrées.

Sur les hauteurs, les deux trentenaires se croisent de loin en loin, totalement dévoués à leurs missions respectives.

Mais très vite, de nouvelles attaques d’ours surviennent et ravivent les tensions dans la vallée pyrénéenne…

Un roman immersif célébrant la beauté de la montagne sans taire sa violence.

« Un couple » de Eliette ABÉCASSIS

Alice et Jules sont ensemble depuis 60 ans. Nous les rencontrons pour la première fois en 2022, à l’aube de leurs 90 ans. L’auteure va ensuite nous faire remonter le temps, petit à petit, pour arriver, au terme de la lecture, à leur première rencontre. Peu à peu, les pièces du puzzle formant leur histoire se complètent et nous découvrons leur couple à travers des bribes : leur mariage, leur premier appartement, l’amour fou, le désir, leur premier enfant, puis le deuxième, mais aussi leurs désaccords, les disputes, les regrets, les trahisons, les désillusions.

Une histoire pleine de nuances d’un couple, comme tant d’autres, qu’Eliette Abécassis décrit avec beaucoup de justesse, de sensibilité et que nous voudrions relire à contresens pour en comprendre, encore davantage, toutes les subtilités.

« Que reviennent ceux qui sont loin » de Pierre ADRIAN

Un jeune homme revient passer ses vacances d'août dans la maison familiale bretonne. Cette maison, c’est le lieu des retrouvailles estivales de toute une tribu, où chacun à tour de rôle occupe les chambres, durant quelques jours ou quelques semaines. Grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines, enfants.

Dans une ambiance chaleureuse, parfois festive, on profite nous aussi de cet été en famille et de ces soirées entre amis. On entend le chant de la vaisselle à l’heure des repas, on apprécie le calme à l’heure de la sieste et la lecture sur la plage de sable fin. Un récit nostalgique et doux, qui nous parle de liens familiaux, de souvenirs, d'amour, d'amitié, et de transmission.

À lire pour tous ceux qui recherchent une histoire émouvante, le temps d'un été.

« Le roi et l’horloger » de Arnaldur INDRIÐASON

À la fin du XVIIIe siècle, dans les réserves du palais royal de Copenhague, l’artisan Jon Sivertsen travaille à la restauration d’une précieuse horloge. Un soir, il reçoit la visite du roi Christian VII. Déchu de son pouvoir pour démence, il se sent seul et se terre dans ses appartements. Une conversation s’engage entre les deux hommes. L’horloger lui confie les terribles souvenirs de sa jeunesse passée en Islande, alors colonie danoise.
Petit à petit, une amitié se noue entre ces deux personnages pourtant si dissemblables.
Deux histoires s'entrelacent dans ce récit : la rude vie des Islandais soumis aux lois du roi du Danemark et la réparation de l'extraordinaire horloge royale vieille de 200 ans. Un roman historique et politique captivant !

« Ne jamais couler » de Marie de BRAUER & Lucy MACARONI (Bande dessinée)

Être gros.se dans une société où la minceur est un idéal, c'est vivre avec une discrimination constante : la grossophobie. Marie de Brauer se penche avec humour sur sa vie. Aidée par des illustrations pétillantes, elle est à la fois éducative et légère.

Ce roman graphique parlera aussi bien aux personnes concernées par la grossophobie qu’aux autres. C'est positif, c'est essentiel et ça fait du bien.

« Le Bûcher des certitudes » de Bernadette Pécassou

En 1609, au cœur du Pays basque, région encore imprégnée de rites païens, un homme est chargé d'une mission ambitieuse par Henri IV : éradiquer la sorcellerie. Pierre de Lancre possède à la fois le goût du pouvoir et une foi inébranlable, il applique pour mener à bien sa mission une méthode radicale : brûler les corps pour purifier les âmes. Sur ces terres rudes à la langue impénétrable, désertées par les hommes partis en mer, les destins de quatre femmes vont s'entrecroiser. Amalia, la guérisseuse au cœur pur, Murgui, une adolescente diablement belle, éprise de son charbonnier, Graciane qui travaille à l'église et attend le retour de son marin et Héléna, la prostituée prête à tout pour fuir la pauvreté. Échapperont-elles à la folie de ce chasseur de sorcières ?
Dans ce roman historique documenté et captivant, Bernadette Pécassou redonne vie à la figure cruelle de Pierre de Lancre mais elle rend surtout un émouvant hommage à ces femmes sacrifiées au nom de la religion.

« L’été sans retour » de Giuseppe SANTOLIQUIDO

Italie, la Basilicate, été 2005. Alors que le village de Ravina est en fête, Chiara, quinze ans, se volatilise. Les villageois se lancent à sa recherche ; les jours passent, l’adolescente est introuvable. Une horde de journalistes s’installe dans une ferme voisine, filmant le calvaire de l’entourage. Le drame de ces petites gens devient le feuilleton national. Des années après les faits, Sandro, un proche de la disparue, revient sur ces quelques mois qui ont changé à jamais le cours de son destin.
Roman au suspense implacable, L’été sans retour est l’histoire d’une famille maudite vivant aux marges du monde, confrontée à des secrets enfouis et à la cruauté obscène du cirque médiatique.

« Incroyable ! » de Vincent ZABUS - Bande dessinée

Belgique, années 1980, Jean-Loup vit en compagnie de son père. Le petit garçon souffre de TOC liés à un cruel manque de confiance en lui et à une certaine solitude due à l'absence de sa mère. Doté d'une grande imagination, doué d'un talent de conteur, il se construit pourtant son propre univers avec beaucoup de fantaisie... Comment peut-on trouver sa place dans la société alors qu'on est différent des autres ?

Une histoire drôle et émouvante servie par des illustrations qui ont parfois un petit air de Sempé.

Prix Première du Roman graphique 2021

« Tout le bonheur du monde » de Claire LOMBARDO

Le premier roman de Claire Lombardon vous emmène aux États-Unis dans la banlieue de Chicago à la rencontre de la famille Sorenson. Une famille que vous allez adorer, qui va vous faire rire et pleurer. Les parents, David et Marilyn, s'aiment à la folie depuis quarante ans. Le père, David est un médecin de famille retraité qui s'occupe à présent de jardinage. Sa femme, Marilyn, tient la quincaillerie du patelin. Ils ont quatre filles. Wendy, riche veuve portée sur l'alcool et les « coups d'un soir ». Violette, ancienne avocate, mère de deux petits garçons et femme au foyer. Liza, professeure à l'Université, est en couple avec un jeune homme totalement déprimé qui ne quitte plus son divan et ses trainings. Et puis, il y a la petite dernière, Grace, qui vit plus loin, dans l'Oregon et fait croire à tout le monde qu'elle est admise à la fac avec ses amis alors qu'elle vit toute seule.

Chacune ont des secrets et des fêlures qui vont rejaillir au fil de cette saga familiale totalement addictive. Un portrait de générations, un vrai plaisir de lecture. Vous éprouverez tout le bonheur du monde à passer plus de 40 ans en compagnie de la famille Sorenson.

« L’asturienne » de Caroline LAMARCHE

Saga d’une famille apparue à Liège au début de la révolution industrielle et pionnière de la métallurgie du zinc dans la province espagnole des Asturies. Arpentant une époque qui annonce le grand capitalisme et son cortège d’inégalités, l’autrice (d’origine belfagétaine) raconte les travaux et les jours de ces aventuriers, à la fine pointe d’une Europe qui nourrit encore des rêves d’expansion...
Les fortes personnalités qu’elle aborde, les voix féminines qu’elle relaie, l’hommage rendu à un père qui lui a ouvert le chemin des archives, font d’elle l’héritière éclairée d’une légende familiale passionnante et cosmopolite.

« Paris-Briançon » de Philippe BESSON

Embarquez pour le train-couchettes Paris-Briançon et partez à la rencontre de passagers aux personnalités diverses qui, le temps d'une nuit, vont nouer des liens, se confier et partager quelques secrets. Malheureusement, ce voyage ne va pas se terminer comme prévu pour tout le monde...
Au-delà du suspense qui nous maintient éveillé durant tout le trajet, Philippe Besson décrit tout en nuance des personnages attachants et décortique les sentiments avec justesse. Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites et la grâce des instants suspendus. Une réflexion sur le hasard et la fatalité.
Un livre lumineux et vibrant.

« Les orphelins de François » de Bernard GHEUR - Témoignage

Récit très attachant d'une époque nostalgique sur fond de cinéma. L'auteur nous balade dans son enfance et sa jeunesse au gré des quartiers de Liège et à travers l’œuvre de Truffaut qu'il croise à Cannes et avec qui il va entretenir une correspondance inattendue. Amitié qui va d'ailleurs propulser le journaliste Bernard Gheur au rang d'écrivain, sur les conseils avérés d'un François inspiré, bienveillant et visionnaire.

Témoignage belgo-français qui peut se lire comme un roman, avec des dialogues de films intégrés dans le texte et qui nous fait redécouvrir l’œuvre immense (mais trop courte) de Truffaut.

"L'année la plus chaude" de Maxime BULTOT

Maxime BULTOT, né en 1988, est originaire de Grand-Rechain. Il se forme à l'INSAS (Institut national des arts du spectacle) à Bruxelles avant de devenir réalisateur et scénariste
Coup de coeur pour son tout premier roman  sorti en avril dernier : "L'année la plus chaude", publié chez JC Lattès dans la collection La Grenade.
Maxime Bultot nous plonge dans une commune belge paumée durant un été caniculaire. Alex, tout juste 13 ans, pensait pouvoir passer ses vacances dans les Caraïbes, une ancienne carrière faisant office de lac. Mais c'est sans compter Marko, la brute du village, qui a bien l'intention de le faire déguerpir de ce qu'il estime être sa propriété. Un été bousillé à moisir sous 40°, enfermé entre quatre murs avec sa mère qui passe son temps à fumer dans sa cuisine et son père, comptable au chômage, qui boit ou aboie à longueur de journée. Mais ce qu'Alex va découvrir au fond de cette carrière risque de tout changer.
L'auteur nous raconte avec justesse la fin de l'enfance et de l'insouciance qui l'accompagne.

"Blues pour trois tombes et un fantôme" de Philippe MARCZEWSKI

Philippe Marczewski est né en 1974. Chercheur en neuropsychologie cognitive durant six ans, il a ensuite été libraire pendant seize ans, à Liège. Son premier livre Blues pour trois tombes et un fantôme paru en 2019, fut salué par la critique. Son deuxième livre Un corps tropical vient de remporter le Prix Rossel 2021.
Dans Blues pour trois tombes et un fantôme, Philippe Marczewski déambule dans une ville qui est la sienne depuis son enfance, Liège.
Le récit de ses pérégrinations concentriques nous invite à re-découvrir une Cité ardente millénaire, riche d'histoires, de musiques, d'industries et de nationalités multiples.
Un voyage ethnographique, paysagiste et onirique qui émeut et vous berce dans une douce mélancolie.
Quartiers, bistrots typiques, cimetières, terrils, montagne, fleuve tumultueux,... autant d'invitations à la flânerie sur fond de musique de jazz, hommage vibrant à Jacques Pelzer et Chet Baker. 
D'une belle écriture, un livre original qui incite au voyage, une façon étonnante de découvrir une ville !



« Nos espérances » de Anna HOPE

Londres 1990, nous suivons le destin de trois jeunes femmes très liées et très amies. Nous découvrons leurs espérances, leurs ambitions. Quelques années plus tard, nous les retrouvons à l'aube de la quarantaine où évidement, le temps aura passé et où quelques désillusions auront « peut-être » entaché leurs espérances.

Très beau roman d'une grande finesse au niveau de la description des personnages et de leur sensibilité. Trois portraits de femmes très touchantes dans leur quête du bonheur.

C'est tout simplement la vie qui passe, ni toute noire ni toute rose.

« À la vie » de L'HOMME ÉTOILÉ (Bande dessinée)

Infirmier belge, spécialisé en soins palliatifs, il relate, avec pudeur et humour ses rencontres aussi inoubliables que malheureusement éphémères et le quotidien auprès de ses patients. Grâce à son écoute, la musique, la gourmandise, le dessin... il réussit à tisser des liens d'une grande force et d'une extrême bienveillance.

Graphiquement, tout en simplicité, L'homme étoilé réussit à faire passer beaucoup d'émotions. Émouvant, poignant, drôle et d'une grande richesse, cet album est une fabuleuse réussite pour comprendre que ceux qui sont en fin de vie nous apprennent à vivre...

« La veuve des Van Gogh » de Camilo SANCHEZ

Sur la mort de Vincent Van Gogh et de son frère Théo, terrassé par le chagrin, tout a été écrit. Mais personne n'a évoqué ce qu'il advint de Johanna Van Gogh-Bonger, épouse de Théo, qui vécut un double veuvage tant le lien entre les deux frères était fort. Après la disparition de son mari, la jeune femme décide d'ouvrir, près d'Amsterdam, une auberge qui lui permettrait, à elle et à son bébé de un an, de survivre.

C'est là qu'elle décide de réunir les lettres de Vincent et qu'elle accroche aux murs ses toiles.
Une histoire méconnue et passionnante qui brosse, entre documentaire et fiction, le portrait d'une femme hors norme et dont la détermination a changé la face de l'art contemporain.